Patrimoine
L’Hôtel de Ville
Cet hôtel particulier a été construit en 1807 par Jean-Vincent Mure de Larnage. Leur fils Louis Mure, comte de Larnage, maire de Tain, ancien conseiller général de la Drôme, chevalier de la Légion d'honneur, en hérite. Il fait ajouter les deux ailes et construire un oratoire dans le parc à la demande de sa mère. La propriété est ensuite rachetée en 1906 par la famille Cara de Romans.
La municipalité fait l’acquisition de ce bâtiment en 1972 pour y transférer la mairie, jusqu’alors située avenue Jean-Jaurès.
La Chapelle des comtes de Larnage
Située dans le parc de l'Hôtel de Ville (Parc de l'Europe Unie), cette petite chapelle aux tuiles vernissées date de 1840. Son nom rappelle qu'elle a été bâtie par Louis Mure de Larnage.
Avant qu’il ne crée les hospices de la Teppe (soins aux épileptiques) en 1857, sa famille servait gratuitement deux fois par an une tasse d'infusion de galium (herbe poussant dans les coteaux) aux patients atteint d'épilepsie, exclus de leur famille et considérés comme fous. A la demande de sa mère, cette chapelle fut construite afin d'y célébrer les offices religieux pour les malades dont l'accès aux églises était interdit.
L'église Notre-Dame
Reconstruite entre 1811 et 1838 sur les ruines de l'église Notre-Dame d'un prieuré de l'ordre de Cluny, l'église fut le témoin d'un fait historique : le mariage du futur roi de France Charles V avec Jeanne de Bourbon, célébré en 1350.
Sa flèche de 19 mètres date de la fin du XIXème siècle. Son carillon est composé de 13 cloches dont un bourdon d'1,5 tonne et d'1,20m de diamètre qui date de l'an 1000 (refondu en 1644). La 2ème cloche a été fondue en 1620. La 3ème cloche date de 1820. Les 10 autres cloches sont de 1898.
L'orgue de l'église est remarquable. Provenant de l'église St François-Xavier de Paris, le facteur d'orgues Merklin l'installe en 1885 dans l'église de Tain. Remis à neuf, il est béni par l'évêque de Valence la même année. Plusieurs fois restauré et modifié, il est resté muet de 1993 à 2011. Les derniers travaux de restauration entrepris par la Ville permettent désormais de l'utiliser non seulement au cours des offices religieux mais aussi pour des concerts ouverts à tout public.
La Chapelle Saint Christophe
Construite vers le XIIème siècle, au sommet du coteau de l'Hermitage, cette chapelle, appelée aussi Chapelle de l'Hermitage, a été dédiée à Saint Christophe par les bénédictins de Saint André-le-Bas.
Selon la légende, elle aurait été bâtie à l'emplacement d'un temple romain dédié à Héraclès.
Reconstruite en 1861, la famille Jaboulet en est propriétaire depuis 1919. Illuminée le soir, elle domine le vignoble de l'Hermitage.
L'autel du Taurobole
Le passé romain de Tain l'Hermitage est témoigné par le Taurobole, bloc de granit d'1,45m de haut. Il fut découvert au XVIème siècle sous les décombres du temple dédié à Hercule au sommet du coteau de l'Hermitage. Classé monument historique depuis 1838, cette pierre taurobolique, restaurée, est exposée à la Maison des Quais. Une copie est visible sur la place qui porte son nom.
Cet autel fut érigé en 184 par les Romains pour sacrifier au culte de Cybèle, mère des Dieux, en l'honneur de l’Empereur Commode. Le fidèle qui désirait se sanctifier se plaçait dans une fosse. Un plancher à claire-voie supportait l'autel de pierre sur lequel était immolé le taureau dont le sang purificateur aspergeait le fidèle.
En 1723, un ermite, le père Arsène Mayer, le vendit à des Anglais. L'assemblée des habitants de Tain fut convoquée. Tous les membres présents protestèrent contre cette vente. Les Consuls firent débarquer la pierre à temps. Les choses en restèrent là : les Anglais regagneront leur pays, l'ermite, sa chapelle et Tain gardera son Taurobole.
La passerelle Marc Seguin
Réservée aux piétons, la passerelle Marc Seguin date de 1849.
Le premier pont suspendu d'Europe, construit en câbles de fer par cet ingénieur Ardéchois en 1825 était situé à quelques mètres en amont, au niveau de la place du Port. Trop bas et gênant la navigation, il fut détruit en 1965. Ainsi entre 1958 (date de la construction du Pont Gustave Toursier) et 1965, il y avait 3 ponts reliant les villes de Tain l'Hermitage et Tournon-sur-Rhône.
La porte de la Batie
Il reste un témoignage des remparts de la ville au Moyen-Age, que l’on découvre en se promenant dans le centre : la Porte de la Bâtie avec sa tour des Adrets, récemment restaurée.
Au XIIème siècle, Tinctum s'entoure de remparts pour se protéger et peut ainsi prospérer. Trois portes armées de pont-levis permettent d'y entrer. Seule la tour des Adrets de la Porte de la Bâtie (qui servait de dépôt d'armes et non de guet) a partiellement résisté aux guerres successives et au temps. Il ne reste aucun vestige de la tour qui existait côté nord.